Nouveau passage, mais bien accompagné

Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/04/2010

Pépin avait repris le chemin du Domaine. Le temps était gris, mais sec, et ne semblait pas menaçant. Aussi, il avait fait le choix de proposer une promenade à Ninou, une longue promenade qui l'amenait loin de Blois. Aussi, ils avaient pris des montures pour faire le trajet. Dans le cas contraire, ils auraient passé quelques jours sur les routes.

C'est au petit trot qu'ils approchaient du domaine, Ninou découvrant le chemin que portant elle connaissait en partie. Il faut dire que le Domaine était aux abords de Montargis, et cette ville était quelque peu connue par sa belle, en raison de la présence de certains de ses amis. Le Domaine s'élevait aux abords de la ville, proche du Loing qui s'écoulait lentement au coeur de la ville.

Les murs d'enceinte se dressaient à peu de distance, encadrant le chemin telle la bouche de quelque gigantesque créature. Il regarda Ninou, lui sourit.

Voila, nous sommes arrivés. Allons déposer les montures aux écuries, Eudes pourra s'en charger.

Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 18/02/2011

Un journée qui avait commencé comme les autres ... elle mettait de l'ordre dans ses papiers quand lui étaient parvenus des hennissements de chevaux qui semblaient bien proches, presque tout aussitôt suivis du bruit des fers sur les pavés.

Laissant là les parchemins qu'elle tenait à la main, elle alla regarder à la fenêtre.

Elle n'en crut pas ses yeux ! Pépin était dans la cour de l'Herminette tenant deux chevaux par la bride.

Elle ouvrit la fenêtre pour lui parler mais elle n'en eut pas le temps. Immédiatement il lui demanda de descendre, lui disant que ce n'était pas bon de rester enfermée, qu'il avait un projet de promenade pour eux.

Elle referma la fenêtre pour la rouvrir aussi vite ...

Je vais devoir monter à cheval ??? Si c'est le cas, attends que je me trouve une tenue adéquate !

Devant le signe de tête de Pépin, elle referma la croisée et se dirigea vers un de ses coffres.
L'esprit agité par mille questions, elle farfouilla dedans, cherchant des braies encore portables, une chemise plus chaude.

Elle se changea rapidement, attacha fermement ses cheveux puis dévala l'escalier. Elle prit son grand châle de laine qui traînait toujours près du feu à la cuisine, le mit sur ses épaules, nouant les deux bouts avant de les coincer dans ses braies.

Elle sortit enfin et rejoignit Pépin et ses chevaux. Après un tendre baiser elle lui posa ses questions dans le désordre mais sans vraiment attendre de réponse. Elle commençait à le connaître et il y avait dans l'oeil de son amoureux une petite lueur espiègle qui ne lui laissait aucun doute.
Elle se doutait que des réponses, soit elle n'en aurait pas, soit elles seraient sibyllines.

Une chose ressortait clairement ... elle allait remonter sur le dos d'un cheval ! Cela faisait tellement longtemps ! Depuis ... oui depuis la mort de son père, depuis la perte de leurs terres, depuis que leurs chevaux avaient été emportés comme le reste.

Elle se secoua, se refusant à elle-même de s'apesantir sur le passé.

Elle regarda Pépin, une vague appréhension dans les yeux :

Je ne sais pas si j'arriverai encore à monter ... cela fait longtemps que je n'ai plus galopé.

Mais il faut croire que les acquis de l'enfance ne se perdent jamais puisque quelques minutes plus tard, ils quittaient tous deux Blois. Ils prirent la direction ... mystère !

Ils évitèrent les grands-routes, préférèrent les passages à travers bois quand ce n'était pas à travers champs. Ceux-ci étaient encore bien souvent vides, même pas labourés.

A un moment, Ninou sut qu'ils passaient au large d'Orléans, reconnaissant loin sur l'horizon, la silhouette des tours de la cathédrale.

Puis ils se rapprochèrent d'un chemin plus large et elle commença à reconnaître certains endroits. Elle se demanda si ils n'allaient pas vers Montargis.

Montargis ... qu'iraient-ils faire à Montargis si ce n'est ... Elle jeta un coup d'oeil à Pépin qui chevauchait à côté d'elle.

Je suis presque certaine qu'il m'emmène à ce qu'il appelle "le Domaine". Je lui pose la question ? Ou pas ? J'attends en me disant que je finirai par savoir ?
Mince ! Mais si c'est là qu'il m'amène, il aurait pu me prévenir ! Je vais avoir l'air de quoi moi ? J'ai tout ce qu'il faut pour faire bonne impression !

Elle regarda Pépin, puis devant elle. Il n'était plus l'heure de poser des questions. Elle avait la réponse. Ils étaient à quelques enjambées des grilles d'entrée d'un domaine.

Pépin se tourna vers elle, lui sourit

Voila, nous sommes arrivés. Allons déposer les montures aux écuries, Eudes pourra s'en charger.

Il connaissait indiscutablement les lieux et les gens. Elle le suivit au pas, le coeur battant la chamade.

Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/04/2010

Oui, le cheval ne s'oubliait pas avec les années. Ninou avait vite pris le contrôle de la bête qu'il avait choisi pour elle. Une jument douce et servile qui lui répondrait au doigt et à la rêne sans rechigner. Lui aussi avait pris une femelle, afin de ne pas risquer de souci si la jument de Ninou était dans une période chaste... Il avait payé les bêtes pour quelques jours, piochant dans ses maigres économies, mais ça valait le coup.

Ninou s'était habillée comme une petite promenade, et il souriait intérieurement de la surprise qui l'attendrait. Mais quoi qu'il en soit, elle pourrait se pomponner dans la fin de journée sans souci. Il y avait ce qu'il fallait au Domaine. Et justement, ils y arrivaient, en ce lieu béni de son enfance, et il restait quelques heures de jour pour qu'ils puissent faire un petit tour.

Mais d'abord, aller mener les chevaux aux écuries. IL prit la direction tranquillement de ce lieu hennissant et odorant.

Tu verras, Eudes, le palefrenier, est adorable, et adore aussi les chevaux. Il ne fait pas que cela d'ailleurs. Il y a aussi au Domaine Bertille aux fourneaux et Loïc qui est l'intendant depuis bien longtemps. Il y a aussi Adelys et Joubert, mais je ne les connais pas trop. Voila, tu connais de nom tout le monde, il ne te reste plus qu'à les rencontrer... et ils t'aimeront au premier regard.

Il lui sourit et lui caressa tendrement la main. Ils arrivaient déjà aux écuries.... La suite ici...

» Passage en chambre pour se changer
» Retour au domaine et passage en cuisine
» Bien mal portant
» De retour (que ca fait du bien...)