Lourdes blessures

Conseil Nombre de messages : 531 Date d'inscription : 30/08/2006

La porte s'ouvrit avec fracas, et laissa passer Eudes, supportant Gillas comme il pouvait. Cela commençait à devenir une habitude pour les deux hommes, d'amener Gillas dans son lit blessé à chaque fois plus. La dernière fois, c'était à cause de la chute de l'enclume sur sa jambe. Cette fois ci, le cas était plus grave.
Gillas était parti pour soutenir le Duché à Orléans, mais il était tombé sur une bande de bretons qui l'avaient laissé pour mort dans le fossé. A voir le nombre de blessures qu'arborait Gillas, cela pouvait se comprendre. Le sang avait maculé ses vetements, ensuite recouverts de poussière. Une longue estafilade courrait sur son front, son flanc était aussi percé d'un tranchant de lame, et les coupures étaient nombreuses. Heureusement qu'un fermier montargois l'avait trouvé gisant dans le fossé, l'avait chargé dans sa charette de foin et l'avait ramené au Domaine. Dame Dom n'était pas là, et c'était bien dommage, ses compétences de médecin auraient été bien utiles. ils devraient faire avec les moyens du bord, il allait aller prévenir Bertille, elle savait toujours quoi faire.
Il allongea Gillas sur le lit et partit en courant vers les cuisines.

Nombre de messages : 80 Date d'inscription : 27/08/2006

Bertille arriva le plus vite possible dans la chambre de Gillas. Elle avait prit quelques affaires, torchons, savon et autre baume en entendant les paroles d'Eudes. Quand le frère du Maitre prendrait il soin de lui, cela le changerait un peu ?? Eudes la suivait avec une bassine d'eau encore fumante, qu'il déposa sur une commode. Les affaires de Bertille la rejoinrent rapidement.
Bertille découvrit l'étendue des dégats. Elle en avait la gorge serrée d'émotions, mais le temps n'était pas à l'appitoiement. Elle devait prendre les choses en main.

Eudes, aide moi à dévetir Messire Gillas, et surtout en douceur, je ne voudrais pas rouvrir des plaies déjà refermées. Tudiou, il est dans un état...

Elle commenca à le dévétir avec l'aide d'Eudes, découvrant les plaies non cachées par le sang séché et la poussière. elle se demanderai ce qu'elle découvrirait pendant la toilette. Et la Maitresse qui n'était pas là, ses connaissances en médecine auraient été bien utiles.
Elle s'affaira, retirant le tissus de sur le corps et parfois pris dans les blessures. Une fois la tâche achevée, elle continua par une toilette douce, afin de ne pas faire resaigner les blessures. Gillas était toujours inconscient, heureusement trop faible. Eveillé, le pauvre homme aurait parfois hurlé de douleur. Elle nettoya le corps de la poussière et du sang, nettoya ensuite les plaies comme elle put. Elle mit du baume cicatrisant sur les plaies et les couvrit pour ne pas que le mal rentre dans ce corps si faible.
Une fois terminé, elle s'essuya le front et se tourna vers Eudes.

File voir Adelys. Dis lui d'essayer de croiser Dame Manon, et de détourner son attention, en l'amenant au jardin ou d'autres choses. Je vais veiller un peu Messire Gillas le temps qu'il reprenne conscience et je lui ferait prendre quelques fortifiant. Dans l'état de la future Maman, ce n'est pas le moment qu'elle s'effondre de tristesse ou que son bébé ressente le tourment de ses parents.

Eudes n'attendit pas son reste et fila en quête de la jeune femme.

Conseil Nombre de messages : 531 Date d'inscription : 30/08/2006

Quelques jours avaient passés, et Gillas avait retrouvé ses esprits. La langueur l'avait quitté, il avait bu beaucoup de lait avec du miel. Bertille avait été une adorable infirmière, tendre dans ses pansements (ailleeeee), bonne cuisinière (mais vous allez manger, je vous dit que c'est bon pour vous...).
Il pouvait maintenant se redresser dans son lit sans avoir peur de rouvrir ses blessures, et la langueur était une lointaine amie, enfin, pas si lointaine que ça par moments.
Par un beau matin, écoutant les nouvelles du Duché, Gillas glissa à Bertille, en serrant la main de Manon :

Ma bonne Bertille, vous pouvez faire passer le petit Didier, si vous le désirez. Je suis sur qu'il s'est fait un sang d'encre pour son parrain. Aussi, me voir le réconfortera certainement, et peur être que a lui fera oublier pour un court instant l'absence de ses parents...

Le visage de Gillas resta sombre à ces paroles, l'inquiétude le tenaillait aussi. Il respira un bon coup, et retrouva le sourire, il le fallait bien pour le petit.

Conseil Nombre de messages : 531 Date d'inscription : 30/08/2006

Les soins prodigués par sa tendre épouse et par Bertille l'avaient remis sur pied, et les rires de Didier II en avaient augmenté l'efficacité. Il retrouvait force et vaillance, malgré quelques douleurs résiduelles. Mais les nouvelles de la ville et du Duché le forcaient encore une fois à quitter son lit prématurément. Il travaillait sur le programme municipal, car il comptait prendre la releve de Francois en ces temps troublés. Une poigne de fer et une surveillance de chaque instant allaient devoir arriver, et il ne craignait pas pour sa popularité. Parfois, des choses dures devaient se faire, et ces temps allaient arriver si la population lui donnaient les rennes.

Il avait fait appeler aussi son filleul pour lui parler quelques instants. Quelques coups à la porte avaient résonné et il se préparait au pire. Il tourna son fauteuil vers la porte et autorisa la personne à entrer.

La porte s'ouvrit doucement, laissant son filleul entrer, le regard timide. Un rien pourrait suffire à faire jaillir le sourire de Didier II, mais les paroles qu'il s'apprétait à dire aller faire tout le contraire. Il prit une pronfonde inspiration et commenca.

Approche, Didier, je dois te parler d'homme à homme.

Le jeune homme s'approcha, un peu déstabilisé par le ton de son parrain. Il ne l'avait pas habitué à cela, mis à part durant des entrainements à la masse et à la hache, ou pendant des cours d'économie.
Gillas se pencha vers lui et le regarda dans les yeux.

Didier, je viens d'avoir des nouvelles d'Orléans...

A ces paroles, le visage de Didier blanchit d'un seul coup et ses yeux s'embuèrent. Gillas se demanda si le jeune homme était pret à entendre des nouvelles de ce type. Mais il faudrait bijen qu'il soit confronté à ce genre de situation. Avec un père dans l'armée, il ne pouvait en être autrement.

Je viens de recevoir des nouvelles d'Orléans, et elles concernent ton père. Il y a eu une nouvelle bataille la nuit dernière, et ton père s'est retrouvé coincé dans une ruelle avec trois compagnons d'armes. ils ont été grièvement blessés, mais une lance d'arme a pu les rejoindre avant que le pire ne se produise. Ton père est en vie, je te rassure.

Gillas pouvait voir le jeune homme trembler de tous ses membres, les larmes aux yeux. Il résistait à l'envie de fondre en larmes et Gillas fut fier de son filleul.

Il a été ramené dans les tentes des médecins des troupes de libération, et il est en train d'être soigné. Il ne pourra pas revenir rapidement, mais il nous tiendra au courant de son état de santé. Ta mère, elle va bien, tu peux être rassuré. D'ici un peu plus d'une lune, ils devraient pouvoir revenir ici, même si ton père devra garder la chambre pour se soigner comme j'ai du le faire pendant un temps.

Il regarda son filleul pendant quelques instants. Il commencait à reprendre des couleurs, le pire était passé. Il attrapa Didier par les épaules et le serra contre lui. Puis, il le repoussa pour lui faire de nouveau face.

Je vais devoir reprendre certainement un temps les rennes de la ville. Je serais un peu moins présent, mais je ferais le plus possible pour amener le travail icelieu.
Je compte sur toi pour tenir le domaine quand je ne serais pas là, et Loic et les autres seront là pour te porter conseil. Ecoute les bien, car quand je serais là, je pourrais revenir sur certaines de tes décisions si elles ne sont pas bonnes.
Maintenant, si tu as quelque chose à me demander, je t'écoute.

Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 02/08/2007

Didier avait écouté son parrain attentivement, comprenant l'importance de chacune de ses paroles. Bien sur il avait les larmes aux yeux d'apprendre les blessures de son père et avait même eu craint d'entendre le pire. Bien sur il était soulagé de savoir sa mère saine et sauve, il aurait voulu être près d'eux pour les défendre. Son père lui avait appris quelques maniements d'épée, cela aurait suffit à se sentir fort pourrait penser un jeune enfant. Il pourrait aussi monter le petit de la jument Andalouse et filer les rejoindre. Mais Gillas ne lui parlait pas d'y aller, il avait besoin de lui au domaine, il avait bien tout compris, mais c'est pas peu dire qu'il ne se sentait pas à la hauteur de la tâche. Pourtant il en était fier de cette demande et dis à son parrain.

Tu peux compter sur moi parrain, je ferai tout ce que je peux. Je prendrais conseil auprès de Eudes et aussi de Bertille. J'attendrais ton retour pour les questions sans réponses. Je veux que papa soit fier de moi, mais surtout qu'il revienne vite et maman aussi.

En disant cela il se blottit dans les bras de son parrain et laissa couler ses larmes